Je reviens vers vous pour (enfin) vous montrer la partie 2 de mon chemisier large.
J’ai pris du retard pour publier la deuxième partie surtout à cause du fait qu’il me manquait des éléments pour terminer le chemisier comme le thermocollant et les boutons.
Dans la première partie, je vous avais montré comment j’avais réalisé la toile de ce chemisier. Dans cette seconde partie, je vous montrerais dans quel tissu je l’ai monté et ce que les retouches ont donnés.
Je profite de cette seconde partie pour vous montrer la fiche technique du chemisier.
Pour réaliser mon chemisier dans le vrai tissu, je suis passée par 8 étapes :
- Coupe du coupon
- Décatissage du coupon
- Placement des pièces pour la coupe
- Epinglage et coupe
- Crantage des différentes pièces
- Préparation des pièces pour le montage
- Montage
- Finitions
CHEMISIER LARGE : PRÉPARATION DES PIÈCES
1-COUPE DU COUPON
Pour ce chemisier, j’ai choisi ce tissu qui est un coupon acheté aux Coupons Saint-Pierre.
La laize (la largeur) du tissu étant égal à 1m50, j’ai utilisé 1m50 de tissu en deux fois : j’ai coupé 90 cm une première fois puis 60 cm afin de pouvoir couper l’ensemble de mes pièces. (voir dessin ci-dessous)
2-DECATISSAGE DU TISSU
Ensuite, j’ai décati mon coupon.
DÉCATIR : C’est humidifier puis repasser le tissu pour le « travailler » afin qu’il ait sa forme finale et éviter des « surprises » (qu’il rétrécisse par la suite).
3-PLACEMENT DES PIECES POUR LA COUPE
Comme c’est un tissu à sens (les fleurs vont vers le haut), je ne pouvais pas placer (positionner) mes pièces n’importe comment (tête bêche ou autre).
Alors, j’ai d’abord isolé :
- Les grosses pièces et les pièces qui se coupaient au pli (sur le pli du tissu afin de faire la symétrie) de façon à les placer en premier : le dos, le dessus de col, le dessous de col, le pied de col;
- Ensuite, celles qui se coupaient en 2 fois : le devant, la manche, la patte capucin, le poignet (x4);
- Et enfin, celle qui se coupe en 1 fois : la poche poitrine.
NB : En général, je coupe les petites pièces en dernier là où je peux les placer.
Puis j’ai réfléchi à mon placement pour perdre le moins de tissu possible et alors, réaliser un placement efficient (donc, efficace).
4-EPINGLAGE ET COUPE
Une fois que j’étais sûre de mon placement, j’ai épinglé et coupé.
5-POINTAGE DES DIFFERENTES PIECES
Une fois toutes mes pièces coupées, j’ai réalisé tous les pointages : j’ai indiqué là où se trouvait mes crans et le positionnement de la poche sur le devant.
CHEMISIER LARGE : MONTAGE
6-PREPARATION DES PIECES POUR LE MONTAGE
Pour préparer les pièces pour le montage, j’ai procédé de la même façon que pour la coupe.
J’ai séparé les pièces qui devaient être surfilées (dans le cas où l’assemblage est une couture ouverte) des pièces qui devait être thermocollées.
Pour la préparation des pièces, dans ce cas, nous avons 4 opérations :
- Thermocollage
- Surjetage
- Piqûres mortes
- Préformage
THERMOCOLLAGE
J’ai thermocollé :
- Le dessus de col
- Le dessus du pied de col
- La patte de boutonnage
- La patte capucin
- Le dessus de poignet
Les pièces thermocollées sont indiquées en rouge.
SURJETAGE
Oh-mon-Dieu, j’ai galéré avec ma surjeteuse !
———
C’est l’heure de la petite anecdote 😉 :
Je voulais surjeter mes pièces mais j’avais systématiquement les mêmes problèmes avec le surfil : soit Il était moche ou soit il se brisait. Ça m’agaçait parce que je n’arrivais pas à voir d’où venait le problème et ça me faisait perdre du temps dans le montage.
J’ai pesté contre elle, je me suis dit « pourquoi j’ai pas fait des coutures anglaises », « la surjeteuse industrielle c’est mieux » ou « pourquoi je n’utilise pas le point zigzag et basta ! ».
Mais je ne voulais pas utiliser le point zigzag parce que je n’aime pas ce point pour le surjet et je me suis dit que je ne peux pas avoir une machine et ne pas savoir comment l’utiliser ou la régler 😂. Et au delà de ça, je ne peux pas choisir une finition sous prétexte que je n’arrive pas à régler cette machine.
NB : À la base, je tiens à dire que la surjeteuse n’est pas mon ennemie. Je me souviens que je me portais souvent volontaire quand les profs nous demandaient de tout renfiler pour nous habituer à cette machine et justement pour savoir d’où venait le problème quand il s’en présenterait un. (D’ailleurs, je vous conseille de vous entraîner à renfiler complètement votre machine.)
Alors, j’ai pris mon mal en patience pour trouver la solution à mon problème qui était le suivant : j’avais un fil qui se cassait systématiquement et c’était toujours le même fil.
Mon périple a commencé.
J’ai :
Quand je commençais à perdre espoir et me dire que peut-être que la machine avait un souci (ce qui m’étonnait fortement parce qu’elle fonctionnait bien à l’achat, qu’elle était neuve et de bonne qualité), j’ai repris la notice et je me suis concentrée sur le fil qui me posait problème : et là, mes amis, il y avait UNE étape dans l’enfilage que je ne réalisais pas correctement qui faisait que le fil se cassait systématiquement.
DÈS LORS que j’ai correctement fait cette étape, tout comme le monsieur ou la madame de la notice avait dit 😂, dès lors que j’ai scrupuleusement respecté chaque petite étape de cette fameuse étape, le fil s’est déroulé tout en restant à sa place tout du long (parce que avant ça sortait de son emplacement systématiquement) et je n’ai plus eu de problème ni avec ce fil ni avec le surfil de façon générale.
Autant vous dire que j’ai tout surjeté dans la foulée 😂 et j’ai essayé de tout faire le même jour, pour ne pas avoir à ranger et ressortir la machine et que pour je ne sais quelle raison, ça se dérègle.
MORALE DE L’HISTOIRE
- Gardez SYSTÉMATIQUEMENT vos notices à proximité de votre machine
- Respectez TOUTES LES (PETITES) ÉTAPES indiquées dans la notice, vérifiez que vous avez tout bien fait et contrôlez que rien ne vous a échappé.
- Soyez patient(e) (vous en aurez besoin 😂)
Bon, revenons au surfilage des pièces :
J’ai surjeté là où l’assemblage était une couture ouverte dans un premier temps :
- Les épaules
- Les côtés
- Les coutures de manche
Dans un deuxième temps, j’ai surjeté les emmanchures.
Les parties surjetées sont indiquées en vert.
PIQURES MORTES
Je devais en faire aux emmanchures, aux épaules et à l’encolure pour éviter qu’il y ait des déformations à ces endroits. Mais finalement, je ne l’ai pas fait car étant donnée que le vêtement est large à la base, il ne risque pas d’y avoir trop de tensions à ces endroits là.
En plus, je n’avais pas de droit-fil thermocollant ce qui aurait été le must pour bien stabiliser ces assemblages.
PRÉFORMAGE
J’ai préformé :
- La poche
- Le pied de col
- La patte capucin
- Les poignets
- L’ourlet (dans un deuxième temps)
Les pièces sont indiquées en rose.
7-MONTAGE
J’ai procédé en 2 temps :
- La préparation des différents éléments pour le montage
- L’assemblage des éléments au corps
PRÉPARATIONS DES ÉLÉMENTS POUR LE MONTAGE
J’ai :
- Plaqué la poche sur le devant
- Surpiqué le col
- Fait la patte de boutonnage
- Fait la couture des manches + assembler les poignets aux manches
- Assemblé les côtés et les épaules
- Réalisé l’ourlet
ASSEMBLAGE DES ÉLÉMENTS AU CORPS
Puis, j’ai assemblé les manches et le col au corps.
Ces éléments sont indiqués en orange.
8-FINITION
Pour les finitions, il me restait à :
- Faire les boutonnières et assembler les boutons (que j’ai pas encore fait)
LA MACHINE INDUSTRIELLE QUI FAIT LES BOUTONNIÈRES
Si il y a bien une machine pour laquelle je préfère la familiale à l’industrielle, c’est bien la machine à boutonnière :
Dans les usines, il y a une machine qui ne sert qu’à faire les boutonnière et si je peux vous dire une chose, c’est qu’il vaut mieux être sûre de votre coup. Car cette machine une fois qu’elle fait la boutonnière, elle fait le trou dans la foulée. En plus, il suffit d’un coup de pédale seulement et ça fait la boutonnière toute seule comme une grande !
Ce qui n’est pas le cas de la machine familiale où on crée la boutonnière à notre rythme avec la machine à coudre puis on fait un trou avec le découd-vite. Donc, on fait la boutonnière en 2 opérations.
Vous pourriez me dire « Ah mais c’est génial ! » Oui en effet, on ne fait qu’une opération c’est cool mais si on s’est trompé ou autre et qu’on s’en rends compte quand elle a déjà fini de faire la boutonnière, on est bon pour recommencer la pièce où on a fait l’erreur.
Je vous l’ai dit, il vaut mieux être sûr(e) de son coup ! 😂
D’ailleurs, je ne sais pas si par défaut, ces machines font les trous automatiquement ou si il y a un moyen de désactiver cette fonctionnalité 🤔.
Mais je pense que la raison pour laquelle cette fonctionnalité existe sur la machine à boutonnière industrielle est surtout pour une question de temps où on est dans un contexte d’usine (de rapidité, de gain de temps) et non de loisir (de détente et où on prend son temps -en principe, n’est-ce pas Wendy-).
Puis, après avoir fait les boutonnières, il me restait à :
- Eplucher donc couper les fils qui dépassaient
- Et enfin faire le repassage final
LE CHEMISIER LARGE FINI
Le col La patte capucin
Voilà, voilà pour mon petit périple dans la réalisation de mon chemisier large !
Alors, qu’en pensez-vous ?
Faites-moi part de votre avis, vos suggestions voire de votre dernier projet en commentaire 👇🏽 (je lis tous les commentaires 🙇🏽♀️)
En attendant de vous lire, je vous dit à bientôt pour un prochain article,
À bientôt !
Wendy