La dernière fois, je regardais mes livres de modélisme et je me suis dit que j’avais envie de les utiliser histoire qu’ils ne servent pas qu’à décorer ma bibliothèque 😂.
Je me disais aussi que ça serait une bonne occasion de travailler sur mes lacunes et de ne pas me reposer sur mes lauriers en révisant certains montages de parties de vêtement.
Du coup, je me suis lancée un défi :
Faire tous les cols de mon livre (ou presque).
Je ne les ferais pas tous car il y en a que j’ai déjà fait récemment donc ce n’était pas intéressant pour moi de les refaire. Je souhaitais surtout revoir ceux que je n’avais jamais fait, jamais cousu ou ceux que j’avais déjà travaillé mais il y a un moment.
De cette façon, ça me permet de me rassurer en pratiquant. Ainsi, la construction et/ou le montage de telle ou telle pièce n’est plus un mystère pour moi. Même si il n’y a pas qu’une seule méthode de faire les choses mais au moins j’en aurais vu une.
LES 10 COLS QUE JE VAIS FAIRE
Les cols :
- Marin
- Officier
- Montant
- Chemisier à pied de col à même
- Cavalier
- Évasé façon Médicis
- Tailleur
- Châle
- Col du chemisier à plis mis à jour (non inclus dans le livre)
- La capuche
FAIRE LES PATRONNAGES C’EST BIEN, LES MONTER C’EST MIEUX
J’avais déjà fait des patronnages de plusieurs cols en cours mais je ne les avais pas tous assemblés.
Grosse erreur.
C’était très probablement par manque de temps mais si je peux vous donner un conseil, c’est le suivant :
➡️ Lorsque vous apprenez à faire un patronnage de vêtement ou d’une pièce d’étude (encore plus si c’est une pièce d’étude), apprenez aussi à monter votre patronnage.
C’est très important pour d’une part comprendre le montage, savoir si votre patronnage est cohérent ou pas et d’autre part, corriger ou apporter des précisions si besoin. De plus, si vous ne savez pas comment se monte votre propre patronnage, vous perdez en crédibilité 🙈.
Même si, le montage n’est pas « parfait », ce n’est pas très grave. À force de refaire le même col par exemple, le résultat sera meilleur à chaque tentative. Comme on dit « C’est en forgeant qu’on devient forgeron ».
Passons aux choses sérieuses.
Pour cette entreprise, je me suis basée sur le Tome 1 du livre « Le Vêtement féminin » de la série Devenir Modéliste par ESMOD et j’ai commencé par le Col Marin.
Ce sera le 1er des 10 cols que j’ai jugé bon de réaliser.
Je ne vais pas vous mentir, ce col m’a donné du fil à retordre le patronnage était plutôt simple à faire mais le montage, c’était une autre histoire.
Je vais vous présenter les différentes étapes par lesquelles je suis passée pour réaliser ce col :
- La réalisation du patronnage;
- Le montage;
- Et enfin, le bilan.
RÉALISATION DU PATRONNAGE DU COL MARIN
RELEVÉ DE PATRONNAGES
J’ai repris la base de la robe que j’avais construite à l’AICP et ai décidé de relever l’encolure, une partie du devant et du dos.
J’ai commencé par tracer les lignes d’aplombs (milieu devant, milieu dos et le bas de la pièce) puis j’ai positionné le devant et le dos en me calant sur ces lignes pour le relevé.
VÉRIFICATION
J’ai adapté le patronnage en vue de la construction du col puis j’ai vérifier les assemblages et les longueurs avec un calque:
- Assemblage d’épaule
- Assemblage d’encolure
TRANSFORMATION PATRONNAGE
Je me suis beaucoup embêtée sur cette partie alors que ce n’était pas si grave.
Notamment sur le tracé du plus long côté du col (en pointillé rouge) parce que je voulais que ce soit bien perpendiculaire à la ligne du bas du col (en pointillé vert).
Je disais que ce n’était pas grave car étant donné que c’est une pièce d’étude, elle sert à étudier et elle est donc sujette à des modifications.
➡️ Le patronnage sert à trouver les formes à plat et ne pas partir de rien.
EXTRACTION DES PIECES + COUPE DANS LA TOILE
Une fois, le tracé terminé, j’ai extrait chaque pièce et j’ai coupé dans la toile.
Au total, j’avais 6 pièces :
- le devant
- Le dos
- Le col
- La modestie
- L’enforme en 2 parties
MONTAGE DU COL MARIN
LA MODESTIE ET LA POINTE DU MILIEU DEVANT
J’ai passé quasiment 2 jours à réfléchir au montage.
Ce n’était pas 2 jours complets, c’était plutôt 2 jours où je revenais sur la pièce d’étude pendant un temps puis j’essayais de trouver une solution.
Parce que quand on reste focalisé(e) sur un problème sans prendre du recul, on est plus en capacité de voir les choses sur d’autres perspectives pour pouvoir trouver les solutions car on a la tête dans le guidon.
➡️ Donc dans ces moments là, si je me sens bloquée, je fais une pause et je reprends plus tard ou le lendemain à tête reposée.
Au final, j’ai fait plusieurs essais rapides pour vérifier mon raisonnement pour le montage et 2 pièces d’études.
Mais comment avoir un résultat propre à la pointe ?
Parce que au début, je pensais à
- monter mon col à l’encolure;
- et cranter la pointe au montage mais ce n’était pas possible pour ce cas là.
Parce que dans la solution que j’ai trouvé, je dois :
- cranter la pointe du milieu devant avant le montage pour pouvoir épingler les valeurs de couture du col et de l’encolure ensemble;
- puis les assembler.
Si je ne crante pas avant, ça bloque et je ne peux pas épingler jusqu’au bout.
L’ENFORME
Pour le montage de l’enforme, ça a été plus simple mais il y avait toujours cette histoire de crantage de pointe avant le montage.
LE RÉSULTAT
BILAN
➡️ Je referais ce col pour pouvoir m’améliorer au niveau du montage et peut-être trouver d’autres alternatives de montage pour avoir quelque chose de plus propre au niveau de la pointe. Je pense regarder sur d’autres vêtements ce qui se fait en terme d’assemblage.
➡️ Je pense aussi à renforcer la pointe avec du thermocollant pour sécuriser l’assemblage à l’avenir.
Mes préoccupations premières étaient :
- Comment je monte ce col ?
Maintenant, je sais comment le monter. ✅
- Je voulais que les valeurs de coutures soient cachées par l’enforme.
C’est le cas. ✅
——
En tout cas, le modélisme, et la couture en général, est un travail de patience et de persévérance surtout quand on travaille seul(e). Il ne faut pas se décourager face aux difficultés et se dire qu’il y a forcément une ou des solutions.
Ça peut être difficile quand est seul(e) face à un problème donné mais ça nous force à trouver une solution par nous-même. Au lieu de céder rapidement à la facilité en demandant à quelqu’un qui connait la solution par exemple. (Coucou, c’est moi)
Même si c’est une bonne chose en soi de demander de l’aide à quelqu’un qui a déjà été confronté à ce problème mais en étant seul(e) on a pas ce choix. On se doit de trouver la solution.
——
J’espère que cet article vous aura plu 😊
On se retrouve très bientôt pour un prochain article mais en attendant je vous laisse avec ces questions :
- Avez-vous déjà monté un col marin ?
- Avez-vous une finition qui vous a déjà posé problème et comment vous en êtes vous sorti ?
Et souvenez-vous des P.A.S. :
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À très vite,
Wendy
Le prochain col : Officier
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